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Les 6 étapes indispensables pour produire son album

Produire son album, c’est beaucoup de boulot, et souvent on a tendance à sous-estimer le temps et l’énergie nécessaire. La clé est que mieux on est préparé et mieux on sait où on va, plus vite et efficacement on peut y aller. Voici donc les 6 étapes indispensables pour produire son album efficacement et dans les meilleures conditions possibles.

Phase 1 : pré-production/préparation

Avant d’aller enregistrer, il faut savoir exactement quoi et comment. C’est le but de cette étape.

C’est simplement la phase durant laquelle vous allez choisir vos titres, déterminer le tempo de chaque titre, leur instrumentation, fixer leur arrangement, etc… Vous allez probablement aussi enregistrer des pistes guides ou témoins qui vont permettre aux musiciens qui enregistrent de se repérer dans chaque morceau.

C’est hyper simple : si cette phase est bâclée, vous allez avoir des soucis car vous allez vous retrouver en studio à devoir décider à la va-vite si vous allez enregistrer une deuxième guitare rythmique, si vous enregistrez des choeurs et combien, etc… Vous allez vous retrouver à discuter avec vos collègues sur l’arrangement, vous disputer sur l’instrumentation, et pour finir perdre un temps précieux.

Si cette phase est négligée, vous allez devoir réfléchir. Et réfléchir, c’est pas bien! Du moins, pas quand votre temps et votre argent sont en jeu et que vous êtes là pour enregistrer.

Pour rester productif, il faut séparer la prise de décision de l’action. Cette phase est purement une phase de prise de décision. A partir du moment où vous entrez en studio, vous ne réfléchissez plus (du moins beaucoup moins) et vous exécutez : vous êtes là pour enregistrer ce que vous avez décidé d’enregistrer.

Cette phase est si importante que j’ai écrit un article complet dessus.

Phase 2 : Répétition

Une fois l’arrangement fixé, l’instrumentation décidée, il faut bosser. Encore.

Si vous arrivez au studio sans avoir VRAIMENT préparé, cela va se sentir. Vous allez être tendu, vous allez chercher vos notes, vous allez être hésitant et donc la performance en pâtira.

Pour cette phase, c’est mieux de s’entraîner avec les pistes témoins dans les oreilles. Ca permet d’éviter les surprises lors de l’enregistrement à proprement parler.

Phase 3 : Prise de son

C’est le jour J. Vous êtes prêts, donc il faut maintenant sortir les micros et enregistrer vos pistes.

C’est durant cette phase que les instruments sont enregistrés, en général successivement. Enregistrer les instruments les uns après les autres permet de garder plus de contrôle sur la performance, et permet d’éviter que les musiciens ne se perturbent l’un l’autre. Ca peut arriver.

Cela permet aussi de se concentrer sur le choix et le placement du micro pour capturer le meilleur son possible d’un seul instrument à la fois et donc d’éviter de se disperser.

Passez un peu de temps à tester deux ou trois micros et/ou placement différents, et à vous assurez que vous ayez le meilleur son possible. Une fois dans la boîte, vous ne pouvez pas faire marche arrière. Si vous avez des pistes médiocres à mixer, vous allez passer plus de temps à corriger les défauts qu’à améliorer ce qui sonne déjà bien.

Phase 4 : Edition

Les pistes sont enregistrées. C’est le moment de les préparer au mix. Cette phase est assez pénible, car on ne fait pas vraiment de la musique, mais il faut passer par là.

L’édition consiste à nettoyer les pistes pour mieux les mixer. Vous allez couper les silences, ajuster le timing des pistes, faire des fondus en ouverture et fermeture pour soigner les transitions, tuner un peu le chant, etc…

C’est fastidieux, mais ça va vous permettre de mixer des pistes propres et claires, sans clics et pops, sans bruit d’amplis, sans les quintes de toux du chanteur, etc…

Libéré des distractions potentielles, vous allez pouvoir passer au mix.

Phase 5 : Mixage

Le mixage est le moment de vérité. C’est à ce moment-là que vous allez prendre vos pistes enregistrées séparément et construire un tout cohérent, clair et punchy.

Mixer est vraiment une étape cruciale, mais la facilité avec laquelle vous allez mixer et surtout la qualité du résultat final va dépendre de la qualité de votre travail sur les étapes précédentes.

Si vous avez bien fait votre taf en amont, mixer sera un plaisir, et vous n’aurez quasiment pas besoin d’avoir recours à des mouvements extrêmes, comme un boost de 10db dans les basses de la piste de grosse caisse, ou une surcompression de la batterie ou autre.

En étant méthodique, précis et en laissant parler votre sens artistique, vous obtiendrez à coup sûr un super mix.

Phase 6 : Mastering

Le mastering est une étape importante dans laquelle vous allez prendre vos mixes pour en faire un EP/album. Vous allez ajuster les volumes des chansons entre-elles, ajouter un peu de compression, ajuster la tonalité des mixes, booster le volume général de l’EP, etc…

Le mastering est la touche finale qui va vous permettre de sortir un produit un peu plus « léché ». C’est le cadre autour de l’œuvre d’art. La dernière touche de finition.

Une fois vos chansons enregistrées, mixées et le mastering terminé, vous pouvez distribuer vos titres. Le plus simple est de vendre un album/EP numérique sur votre propre site internet. Vous pouvez aussi dupliquer votre EP et vendre les CDs à la fin de vos concerts.

Le plus important est que maintenant vous avez un enregistrement pro dans votre portfolio qui va vous permettre de vous vendre et d’augmenter votre crédibilité. Ca c’est bien plus important que l’argent que va pouvoir générer la seule vente de vos chansons. Produire son album ouvre des portes et offre des opportunités qu’il faudra saisir pour booster votre groupe.

photo par : raymondclarkeimages

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